Moulin à Marée
Le courant marin inversé de la rivière d'Etel crée une énergie motrice que les quatre moulins à marée de Berringue, de la Demi-ville, du Bignac et du Pont du Sach utilisèrent autrefois. C'étaient des batiments de granit dont les pieds plongeaient dans l'eau "bleue" (salée). On la canalisait dans un "coursier"" où tournaient des roues de 6 mètres. Les meuniers d'antant travaillaient au rythme des marées, le jour aussi bien que la nuit. A marée basse, ils pēchaient.
Le moulin de Bignac a perdu sa roue. Ceux de Berringue et de la Demi-Ville se cachent au fond des étangs. On peut voir celui du Sach à l'entrèe d'Etel.
Habitat
Le paysan ou le marin breton a toujours construit son habitation en tirant d'un sol 500.000 fois millénaire ses matériaux : pierres de granit, bois de chêne, ardoises, chaume. La maison érigée a couleur d'éternité mais elle se singularise par une fenêtre sculptée à festons, un escalier extérieur en pierre de taille, une voûte de porte à accolade. Dans quelques vieux villages (St-Laurent, Kerlutu, Crubelz, Lésevry) on voit encore des chaumières avec leurs penty (bout de maison) et le kardy (karr-dy: maison des charrettes) au fond duquel se dressait le pressoir à cidre.
Mobilier
C'est autour de la cheminée, lieu de la vie bretonne que se plaçaient côte à côte et jusqu'au plafond les meubles somptueux aux fonctions bien définies: armoires, dressoirs, lit-clos (armoire à dormir), coffres. Autour de la table sous l'unique fenêtre, vivaient six à huit personnes dans une promiscuité où cependant l'intimité individuelle était préservée. Les meubles, cirés à outrance, Sculptés de calices, de crucifix, de fleurs, d'oiseaux ou de fuseaux portaient aussi des rouelles (survivance celtique). On peut en admirer à l'écomusée de St-Degan (en Brech).
Folklore
C'est au hasard d'un Dimanche, au son étrange de la bombarde et du biniou dont jouent les Sonneurs (vendeurs de vent) que s'annonce la fête (fest) simple et bon enfant. Les jeunes du pays d'Etel savent encore les danses séculaires, savantes et rythmées. Les costumes bretons, venus d'un temps ou paraître était un acte conscient d'identité, de solidarité régionale, voire locale se sont allégés mais les coiffes de dentelles illuminent encore bien des visages fanés. La tradition du "pardon" suivi de la réjouissance, danses, repas pantagruélique, concours de force, mêlent dans un même enthousiasme jeunes et vieux du pays.
Gastronomie
En pays d'Etel, l'excellence des produits, primeurs, élevage, beurre sale, poissons, fruits de mer s'allie à la tradition (cuisine au cidre, aux épices, au cari venu de "l'Orient", le port de la Compagnie des Indes) pour assurer une qualité "exotique" à la cuisine morbihannaise. Les coteriades (soupes de poisson), les galettes de blé noir (fourrées à l'oeuf ou à la saucisse) les crêpes (krampouez) dentelle, les gâteaux bretons et surtout le Kuign Aman (gâteau au beurre) sont autant de plaisirs renouvelés.